Facilitation de processus collectifs​

Faciliter c'est aider un groupe de personnes à atteindre leurs objectifs... ... et à faire ensemble harmonieusement, efficacement...

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« On ne peut pas résoudre un problème avec le même niveau de pensée que celui qui l’a créé »

« La démence, c’est de refaire la même chose encore et encore et d’attendre des résultats différents »

- Albert Einstein

Pour « faire ensemble » il est parfois difficile de se mettre d’accord sur la direction commune à suivre ou les moyens de procéder : distribuer les tâches ou la légitimité de décider sur tel ou tel sujet. Ceci est vrai que l’on soit un collectif d’habitant·es, un groupe d’élu·es, une association ou autre entité collective.

Alors, il peut s’avérer très utile de faire appel à d’une personne extérieure, impartiale et outillée, à même de centrer l’attention du groupe et de dynamiser les échanges pour qu’ils fructifient.

Des facilitations ponctuelles : des réunions dynamiques et des projets concrets qui avancent !

 

… Sur une ou plusieurs séances…

En finir avec les réunions à rallonge, à ambiance tendue, où il est difficile de se sentir écouté·e et d’écouter les autres.

 

Expérimenter ensemble des réunions à la fois fluides et efficaces où les idées de tout le monde sont entendues et le passage à l’action se vit, avec sérénité, voire avec joie !

 

Permettre à un groupe nouveau de prendre corps.

Faire piloter un projet concret.

 

Redonner un dynamisme à un groupe qui fatigue.

 

Une facilitation à long terme : restructurer et autonomiser le groupe

 

… Sur plusieurs séances…

À partir d’un vécu de facilitation qui se prolonge sur plusieurs séances, un groupe peut acquérir un grand degré d’autonomie pour se « faciliter lui-même ». Alors, l’intervention d’une personne extérieure reste utile mais à une fréquence très faible.

 

Pour en arriver là, il peut être nécessaire de passer par des activités permettant de revisiter un certain nombre de schémas acquis, à l’échelle des individus, aussi bien qu’au niveau de l’organisation. Des inconforts passagers sont donc courants lors de ces processus. C’est pourquoi, pour CréaTissage & Agroécologie, la médiation, des outils de résolution de tensions et l’accompagnement des émotions sont fondamentales lors d’un processus de facilitation sur le long terme. C’est la condition nécessaire pour que les tensions qui émergeront soient mises à profit du groupe et des individus, que l’on trouve leur sens plutôt que de les dissimuler.

 

Chez CréaTissage &Agroécologie, les modalités de facilitation s’adaptent à chaque groupe et à ses besoins. Elles prennent racine dans un ensemble de cadres théoriques et pratiques, comme la sociologie, la dynamique de groupes, la Communication Non Violente (CNV), des pratiques d’éco-psychologie, la Gouvernance Organique®, la sociocratie, le domaine des intelligences collectives… Mais la facilitation n’est pas une compilation de méthodes, il s’agit d’un processus dynamique et vivant, d’un état d’esprit permettant au groupe lui-même de trouver son propre fonctionnement !

Les attributs du facilitateur

Cette personne aura une position neutre par rapport aux intérêts des un·e et des autres. Elle doit être capable d’analyser la situation globale en avec du recul et, sans imposer son avis, permettre au groupe d’en arriver à ce recul et à la clarté qu’en découle. Elle doit aussi maîtriser un certain nombre d’outils favorisant la créativité, fluidifiant les tensions ou permettant de recentrer les énergies du groupe lors qu’elles se dispersent de trop.

Pourquoi est-il parfois nécessaire de faire appel à la facilitation ?

Souvenez-vous de vos expériences de groupe : le faire ensemble, ça s’invente pas… Est-il souhaitable de réinventer la roue à chaque nouveau projet sachant que la condition de notre monde présente des tonalités pressentes ?

  • Comment éviter les « réunionites » si fatigantes tout en garantissant une communication fluide ?
  • Comment éviter le piège des conflits « d’égo » ou de personnalité, qui accaparent l’énergie du groupe et finissent par l’épuiser, voire le paralyser ?
  • Comment trouver un langage commun compréhensible pour tou·te·s qui permette une entente profonde sans homogénéiser l’avis de tou·te·s, mais en tirant des richesses de la différence ?
  • Comment passer outre les « dialogues de sourds » dans lesquels les mots ne veulent pas dire les mêmes choses pour tout le monde et chacun·e défend SON bout de vérité ?
  • Comment tirer les informations utiles cachées derrière les tensions interpersonnelles dans le respect des individus ?
  • Comment aider chacun·e à se positionner dans le groupe et à affirmer sa posture tout en respectant celle des autres ?
  • Respecter les besoins et limites de l’autre sans négliger les miennes ?
  • Et si le groupe parlait de la mise en commun des rêves des membres? et si la réalisation de ces rêves mutualisés prenait?

Pour Créatissage & Agroécologie, la réponse à toutes ces questions se trouve dans l’expérimentation au sein d’un groupe, non pas dans une explication théorique.


En effet, bien qu’une facilitation réussie prend appui sur les sciences cognitives et sociales, ainsi que sur le travail éprouvé de centaines de practicien·nes-théoricien·es à travers le monde, il y a des choses que l’on ne peut apprendre qu’en faisant. Pas besoin de vous le prouver : vous n’essayeriez jamais d’apprendre à un enfant à faire du vélo simplement en lui lisant des livres sur le cyclisme. Vous le confronteriez certainement à sa propre expérience…


Le faire ensemble passe par me même type d’apprentissage, faisant appel à la « mémoire implicite », celle du vécu, le type d’apprentissage qui s’ancre inconsciemment dans le cerveau.


Pour la plupart d’entre nous, nous n’avons pas appris à coopérer à l’école, mais plutôt à fonctionner selon les indications de l’autorité, à douter inconsciemment de notre propre intelligence et à réfléchir en termes binaires du type « en cas de désaccord, il y a forcément quelqu’un·e qui a raison et l’autre a tort ». Autant de règles favorisant la séparation entre les individus et rendant difficile la coopération.

La facilitation proposée permet d’expérimenter un fonctionnement différent des groupes ; une expérience riche qui mène à un changement de paradigme basé sur le vécu, non pas par de simples apports théoriques.

Cette facilitation, qu'est-ce que c'est concrètement ?

Pour une facilitation à court terme

En fonction des objectifs spécifiés par la ou le commanditaire, le facilitateur prépare une séance ou une série courte de séance, puis, il l’anime ou les anime. C’est-à-dire qu’il propose une série réfléchie d’activités dynamiques et assure, tout au long de(s) (la) séance(s), l’équilibre des temps de parole, le respect du temps pour éviter de déborder, la réalisation effective des objectif de la réunion et enfin, l’établissement des prochains pas que le groupe détermine.

Il s’agit d’activités dynamiques, voire ludiques, qui optimisent un maximum d’information échangée en peu de temps. Une importance est consacrée au passage à l’action concrète, ainsi qu’à l’adhésion de tous les participants au processus dans sa globalité.

Selon les objectifs, la séance peut tourner, par exemple autour de :

  • la construction commune des objectifs du groupe

  • un processus de créativité collective pour trouver une solution

  • une prise de décision complexe

  • le pilotage « de A à Z  » d’un projet concret

 

Pour une facilitation à long terme : restructurer et autonomiser le groupe

Il ne s’agit en aucun cas d’une formation théorique. Comme pour apprendre du vélo, nous apprenons en faisant. La proposition est alors d’expérimenter en chair propre des séances facilitées comme lors d’une intervention ponctuelle, auxquelles se rajoutent des temps d’échanges sur « ce qui vient de se vivre ». Il s’agit de moments où le groupe est invité à changer de perspective : passer de vivre quelque chose à d’observer, décrire et analyser ce qui se vit. C’est une sorte de mise en abîme appelé « position méta » dans le jargon des sciences humaines. C’est donc grâce aux moments méta, que chaque individu – et le groupe dans son ensemble –  s’approprient des connaissances en s’appuyant sur le vécu. Quelques apports théoriques viennent compléter ces moments d’échange et permettent au groupe d’adapter les outils à leur propre couleur.
Mais si l’on veut avoir de quoi parler dans ces moments méta, il faut bien vivre quelque chose. Ce quelque chose est une facilitation de plusieurs séances lors desquelles nous traversons un processus riche d’écoute et de dynamisme pour établir ensemble les « règles du jeu » commun. Ce pilotage mené par le facilitateur, est décrit plus en détail dans le parragraphe suivant. C’est une étape qui peut être précédée par un temps pour traiter d’éventuelles tensions au sein de l’organisation. Le tout, construit sur la base de ce qui se vit dans le groupe, est enrichi par des activités dynamiques et ludiques permettant d’agir sur l’état d’âme du groupe, de préparer le cerveau à tel ou tel type de tâche cognitive.

Lors du processus piloté :
    • l’équipe clarifie ce pourquoi elle est là, le·s rôle·s de chacun·e et la direction dans laquelle elle avance(ra)
    • Chacun·e peut poser ses limites et exprimer ses besoins au fur et à mesure qu’une compréhension mutuelle se développe
    • Nous obtenons ainsi une proposition claire et validée par tou·te·s de comment le groupe veut, et de comment il va fonctionner, mais aussi, du rôle de chacun·e. C’est en quelque sorte les « règles du jeu » uniques à ce groupe
    • Nous définissons ensemble les moyens que les individus ont pour proposer un changement de ces règles pour s’adapter à un monde en évolution permanente. Ceci contribue grandement à la sérénité ressenti au sein de l’organistation
      
Les « règles du jeu » ainsi fixées permettent de minimiser les surprises opérationnelles et autres malentendus. Elles sont co-construites par les membres, donc elles protègent aussi bien leur bien-être personnel que l’intégrité du groupe. L’énergie collective peut alors se focaliser sur ce pourquoi l’organisation il existe !
  Quand tout le monde comprend et accepte les moyens de réajuster le fonctionnement, les individus peuvent se sentir rassuré·e·s. Cette évolutivité entraîne un changement de paradigme concernant les tensions, qui peuvent être considérées comme des informations précieuses sur des ponts d’amélioration. Par exemple, pour l’Université du Nous, entre autres, une tension peut être vue comme l’écart entre ce qui est et ce qui pourrait être. Ainsi, au lieu de voir les tensions s’accumuler, celles-ci peuvent être mises en valeur car elles renseignent sur des améliorations à faire.

Quand cette perspective est incarnée par tout le groupe, l’individu peut avoir confiance sur le fait que communiquer les tensions qu’il·elle ressent revient à proposer des « cadeaux » au groupe. Alors, les individus regagnent confiance et autodétermination car :
    • Des améliorations s’opèrent au fur et à mesure des besoins
    • Ils n’ont pas à craindre l’expression de ce qu’ils perçoivent: ils ne seront pas étiquetés, mais écoutés.
Une telle ambiance est non seulement épanouissante pour l’individu, mais beaucoup plus productive dans tous les sens du terme.

Selon la durée des interventions, le groupe peut devenir indépendant du facilitateur et continuer son évolution dynamique de façon autonome.

Mise en garde

Attention: cette facilitation n'est pas une intervention managériale dont l'objectif serait d'augmenter la productivité du travail par une réduction du stress.

Veuillez adresser ce type de demandes à d'autres professionnels compétents.

À CréaTissage Agroécologie la facilitation consiste à accompagner des collectifs ou autres groupes dans l’établissement commun d’un fonctionnement intelligible et évolutif qui prenne en compte les intérêts de l’ensemble des membres.

Un peu d'explications, ça ne fait pas de mal...

 

La coopération implique de clarifier deux aspects de la dynamique du groupe qui sont intimement liés en pratique, mais qui peuvent, parfois être traités séparément :

  1. Le projet d’exécution : les objectifs communs, les résultats concrets visés, les actions que le groupe souhaite réaliser;

  2. Les moyens du faire ensemble : la façon de fonctionner du groupe, l’organisation, la distribution du pouvoir, la communication, le vivre ensemble.

Le projet d'exécution

L’avez-vous déjà vu ?
Il arrive que la réalisation d’un projet soit entravée par le fait que les intentions communes soient pas clairement explicités. Par exemple, il est relativement courant, au sein d’un groupe en apparence homogène, d’obtenir des réponses très variées, selon la personne qui répond, à la question « quel est votre objectif commun/la raison d’être du groupe ?  ». En effet un groupe peut se constituer autour de notions trop vastes comme « prendre soin de la nature » ou « améliorer la dynamique du territoire » que chaque individu peut interpréter de façons diverses. Dans l’action, cette situation se traduit par une difficulté à harmoniser les énergies collectivisées, « on rame » et cela engendre souvent des tension interpersonnelles. Dans ces circonstances, il est très utile d’aiguiser les objectifs, la raison d’être du groupe de façon détaillée.

Cet étape peut paraître laborieuse et superflue pour certain·e·s, mais si elle est structurée et animée avec des outils appropriés, elle permet un gain de temps et une qualité d’ambiance qui sont précieux sur le moyen et le long terme. Certains groupes finissent par s’épuiser et se désintégrer par manque de clarté sur cet aspect. L’aide d’une personne extérieur peut s’avérer très utile et dynamisante dans ce sens.

Projet d'execution

Les moyens du faire ensemble

Le faire ensemble s’accompagne souvent d’automatismes du comportement hérités de notre culture. Encore une fois, la mémoire implicite nous rattrape. Le défi est alors que les individus ne soit plus tributaires de ces automatismes inconscients, mais plutôt co-créateurs du fonctionnement du groupe.

 

 

 

Un exemple récurent que vous connaissez peut-être

Un évènement ou attitude anodines en apparence peuvent engendrer – chez quelqu’un·e- une réponse exaltée. Ce type d’impétuosité est commune chez les humains, de façon plus ou moins marquée, plus ou moins contrôlée. Dans ce sens elle peut être considérée comme quelque chose de naturel. Elle répond à nos circuiteries neurologiques, déterminées par notre histoire émotionnelle, nos hormones, notre situation au sein du groupe…

 

 

La tendance culturelle (automatisme implicite) est de qualifier ces réactions en termes binaires comme « bien » ou « mal », d’étiqueter les personnes et de s’adresser à l’autre en fonction de ces catégorisations. Encore une fois, ces mécanismes opèrent en général de façon implicite et inconsciente. C’est ainsi que peut se développer un cercle vicieux de « l’œil pour œil », des groupuscules ou des asymétries dans le groupe. Ces conditions, parfois inaperçues, finissent par entraver les flux d’information nécessaires à l’efficacité du groupe et à l’épanouissement des individus.

 

Or, un myriade de techniques et de courants montrent que ces cercles vicieux peuvent être désamorcés et que ces réactions « exaltées », qui ne sont pas immuables, portent – sur le fond – des informations. Ces informations sont souvent des messages précieux favorisant la cohésion, l’optimisation de l’organisation, l’épanouissement et l’efficacité… pour peu qu’on dépasse la tendance culturelle : celle du « tort vs. la raison », de la notion de « gagner » ou de « perdre » un débat, etc…

 

Ce changement de paradigme se fait très rarement (ou jamais?) tout seul. Visualisez-vous le tableau ? Cela demande à la fois l’acquisition d’une autre façon d’aborder les tensions ET la mise en de cet autre façon. Essayer d’expliquer cette nouvelle façon par la théorie purement, cela revient à essayer d’apprendre à faire du vélo en lisant des manuels.

Il est nécessaire que le groupe VIVE en chair propre ce changement de paradigme. Mais sans facilitateur·ice formé·e, qui peut mener ce vécu, qui peut assumer une telle proposition face au reste du groupe et déclancher une réponse positive ?

 

L’impartialité d’une personne à même de focaliser le groupe sur les messages utiles qui se cachent derrière les réactions éventuelles des un·e·s et des autres est un élément précieux. Un autre élément tout aussi précieux : le choix des activités et des séquences permettant à chaque individu et au groupe entier de vivre ce changement de paradigme. En effet, pas besoin d’aborder frontalement ces sujets délicats. Tout comme il n’est pas nécessaire de vous expliquer qu’il faut se réjouir quand vous gagnez à un jeu, c’est les activités proposées – non pas des explications – qui permettent d’opérer la transformation.

 

En mélangeant des outils adaptés, et une compréhension des interactions sociales, la facilitation proposée vise l’émergence d’une dynamique collective à la fois harmonieuse et efficace. En ce qui concerne l’accompagnement sur le long terme, ou pour ce qu’il est de collectifs de vie, la facilitation peut aussi passer par l’accompagnement d’émotions trop présentes.

Une question ? Une idée ? Une proposition ?